L’entreprise Rampini expose ses ouvriers à l’amiante sans protection : le SIT dénonce un nouveau scandale dans la construction et exige des sanctions exemplaires des autorités !

Communiqué du 7 décembre 2021

L’entreprise Rampini & Cie SA est une entreprise de la construction à la réputation flatteuse. Créer en 1946, elle est membre de la Société suisse des entrepreneurs (SSE). Forte de son statut et de son expérience, elle devrait être un modèle s’agissant des mesures de protection à prendre pour protéger la santé et la vie de ses travailleurs. Elle le devrait d’autant plus qu’elle est signataire d’une charte de sécurité nationale concernant les bonnes pratiques à adopter face aux risques liés à l’amiante.

Que nenni ! Le SIT vient de découvrir qu’elle a occupé pendant des mois et sur plusieurs chantiers, des ouvriers, dont bon nombre sous contrats de missions temporaires, à des travaux de démolition de matériaux dont elle savait qu’ils contenaient de l’amiante.

Pire encore, alertée par plusieurs travailleurs, la direction n’a pris aucune mesure pour assurer la protection de la santé de son personnel et a licencié un des lanceurs d’alerte avec effet immédiat pour tenter de le réduire au silence.

Il y a un peu plus de 30 ans, le 1er mars 1990, l’utilisation de l’amiante était totalement interdite en Suisse en raison de la toxicité et du danger qu’elle représente pour la vie des salarié-s-e. Après les milliers de victimes déjà déplorées, qu’une entreprise telle que Rampini continue à bafouer la législation en vigueur, pour des questions d’économie de coûts, est tout bonnement scandaleux.

Aussi, aux côtés de travailleurs, victimes de ces faits inacceptables, le SIT a dénoncé ce matin devant les médias ce qu’il qualifie ni plus ni moins d’une grave mise en danger de la santé et de la vie d’autrui d’autrui et a exigé des mesures immédiates et ferme des autorités sanitaires.

A cet effet, le syndicat a exigé de la SUVA qu’elle procède à un arrêt immédiat des tous les chantiers de démolition de l’entreprise Rampini afin de déterminer si les analyses de risque-amiante ont préalablement été effectuées comme le prévoit la loi et si les mesures de protection de la santé des travailleurs ont été prises.

Le SIT, qui a fait analyser plusieurs échantillons de matériaux provenant de différents chantiers qui se son tous révélés positifs à l’amiante, considère qu’il s’agit de la seule solution pour assurer la protection des ouvriers.

Il a également demandé à la SUVA d’enregistrer toutes les travailleurs concernés pour une éventuelle prise en charge à l’avenir, tant sur le plan médical que financier, dans la mesure où les maladies graves liés à l’amiante peuvent se déclarer, même après une courte exposition, dans une période variant de 15 à 45 ans et que deux travailleurs souffrent déjà d’importants problèmes respiratoires.

Le SIT, enfin, déterminé à ce que toute la lumière soit faite sur cette affaire scandaleuse a annoncé qu’il interviendra ces prochains jours auprès du Conseil d’Etat en tant que maître d’ouvrage puisque bon nombre des chantiers incriminés étaient des marchés publics.

Selon le résultat des enquêtes demandées, le syndicat, outre des actions en dommage et intérêts, demandera des sanctions exemplaires à l’encontre de l’entreprise Rampini & Cie SA notamment sont expulsions pure et simple des marchés publics.

Pour tout renseignement complémentaire :

Thierry Horner secrétaire syndical, secteur principal de la construction

Nora Lehotzky juriste - titulaire du brevet d’avocat


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