Le SIT soutient deux initiatives pour le climat

Le SIT soutient l’initiative fédérale « Pour une politique équitable en matière d’énergie et de climat : investir pour la prospérité, le travail et l’environnement (Initiative pour un fonds climat) » lancée cet automne par le Parti socialiste et les Vert-e-s (avec également le soutien de l’USS), visant à investir chaque année 3.5 à 5 milliards de francs dans la transition énergétique.

Où trouver l’argent ? La réponse est dans une autre initiative, « pour une politique climatique sociale financée de manière juste fiscalement (initiative pour l’avenir) », lancée par les Jeunes socialistes : un impôt sur la part des successions dépassant 50 millions. Une deuxième initiative que le SIT appelle également à signer.

Transition énergétique

L’initiative « Pour un fonds climat » prévoit d’investir chaque année entre 0,5 et 1% du PIB dans un fonds destiné à financer :
 le remplacement de la majorité des agents énergétiques fossiles dans les bâtiments, les transports et l’économie ;
 l’augmentation de l’efficacité énergétique, en particulier dans le secteur du bâtiment ;
 l’augmentation de la production d’électricité à partir de sources d’énergie renouvelables et l’amélioration des infrastructures de stockage saisonnier de l’électricité ;
 la promotion des énergies renouvelables non basées sur l’électricité, comme la géothermie, le bois ou l’énergie solaire thermique ;
 la réduction des émissions non liées à l’énergie, provenant par ex. de l’agriculture, des processus industriels, des déchets.

Justice sociale

L’initiative précise que le financement et la mise en œuvre des mesures doivent être socialement équitables, ce qui exclut un financement par des taxes à la consommation, qui ont toujours le désavantage de ne pas tenir compte des inégalités sociales. Elle prévoit également que le fonds servira à financer :
 des mesures de formation, de perfectionnement et de reconversion professionnelle, y compris la compensation de la perte de revenu lors de la formation ;
 des projets fédéraux, cantonaux, communaux, et de privés (entreprises, ménages).

Taxer les riches pour financer la transition énergétique

L’initiative « Pour l’Avenir » des Jeunesses socialistes vise quant à elle à fixer un impôt de 50% sur la part des successions dépassant les 50 millions pour lutter contre la crise climatique de manière socialement juste et pour permettre la transformation de l’ensemble de l’économie nécessaire à cet objectif.

Super-riches = super-pollueurs

Cette initiative ne vise donc que les super-riches, sur le principe du « pollueur-payeur ». Car plus on est riche, plus on pollue. Une étude récente montre que :
 les 0,01% des plus riches émettent 1660 fois plus de CO2 qu’une personne faisant partie de la moitié la moins favorisée de la planète ;
 à l’échelle mondiale, via leur consommation et leurs investissements, les 10% les plus riches émettent 48% du total de CO2 relâché chaque année dans l’atmosphère ;
 à l’échelle européenne, la moitié de la population la plus défavorisée émet 5 tonnes de CO2 par personne, tandis que les 10% plus riches en émettent 30 tonnes chacune.

Imposer les successions pour réduire l’inégalité fiscale

Actuellement, le 1% des contribuables les plus riches de Suisse détient plus de 40% de la fortune privée totale, et ce chiffre est en augmentation. Etant donné que cette fortune est largement sous-imposée et que les gains en capital ne le sont pas du tout, l’imposition sur les successions que propose l’initiative « Pour l’Avenir » corrige un peu cette injustice fiscale.

Pas de justice climatique sans justice sociale

Plutôt que de taxer les travailleuses et les travailleurs, qui subissent par ailleurs de plein fouet le gel patronal des salaires, l’inflation et l’augmentation des primes maladies, sans parler du vol des rentes, cette initiative vise à la fois celles et ceux qui en ont les moyens, mais également celles et ceux qui portent donc le plus de responsabilité de la crise climatique.

Deux initiatives à signer sans hésitation !

Participez à la campagne avec nous

 En téléchargeant la feuille de signatures de l’IN « pour un fonds climat » et celle de l’IN « pour l’Avenir » et en les partageant sur les réseaux sociaux