La voie empruntée jusqu’ici - la réduction individuelle du temps de travail – pénalise les femmes, en particulier dans leur droit à une retraite décente. Les assurances sociales sont toujours sources de nombreuses discriminations, car elles sont encore conçues sur le modèle « masculin » d’un travail professionnel à plein temps sans interruption de carrière, ce qui plonge nombre de femmes dans la pauvreté et la dépendance économique. 28% des femmes activent ne disposent d’aucune prévoyance professionnelle car leur salaire est trop bas. Ce qui est le cas de 8,6% des hommes seulement. Si l’on tient compte des femmes sans activité professionnelle, une sur deux n’a pas de deuxième pilier. En raison des inégalités accumulées, les femmes ont des rentes de 37% inférieures à celles des hommes, voire de 63% si l’on prend en compte uniquement le deuxième pilier. Le parcours professionnel « atypique » des femmes, le nombre élevé de divorces et une prévoyance professionnelle basée sur un système de capitalisation contraignent de nombreuses femmes à poursuivre une activité professionnelle au-delà de l’âge légal de la retraite. PV 2020 pénalisera davantage les femmes en augmentant l’âge de la retraite à 65 ans alors que l’égalité n’est de loin pas réalisée. Les différences salariales entre femmes et hommes sont de l’ordre de 19,5% dans le secteur privé et de 16,6% dans le secteur public (chiffres de 2014).
Le syndicat veut une révision de l’AVS non discriminante pour les femmes et une redéfinition de la prévoyance professionnelle, sur le modèle de la répartition et de la solidarité, pour garantir des rentes permettant une vie digne pour toutes et tous. Nous vous invitons à voter 2X NON le 24 septembre 2017.